Le salon du temps partagé, organisé par le Portail du temps partagé, s’est déroulé en ligne cette année, le 13 octobre dernier. Une vingtaine d’intervenants, travailleurs à temps partagé, représentants d’entreprises bénéficiaires et d’organisations qui le gèrent ont présenté leurs expériences de ce dispositif.
Quoi ?
Le temps partagé est l’opportunité pour toute entreprise d’accéder aux compétences d’un professionnel ponctuellement, quelques jours par mois ou sur la durée.
Le temps partagé relève de l’économie du partage ou ‘share economy’, en vogue actuellement : colocation, covoiturage, coworking, cloud collaboratif…
Qui ?
Du côté des professionnels, le temps partagé relève d’une motivation entrepreneuriale. Volonté de travailler pour plusieurs entreprises, de se confronter à divers modes de fonctionnement en entreprises, de mettre en œuvre différentes compétences.
Selon le baromètre 2020 du temps partagé, la tendance est au rajeunissement des travailleurs à temps partagé : les moins de 40 ans augmentent significativement. Et cette forme d’emploi s’élargit à de nouvelles professions en lien avec l’évolution de la société, comme le digital par exemple.
Pour ces professionnels à temps partagé, il s’agit d’un choix de vie et d’un gain de liberté.
Le temps partagé relève du multi-salariat et de la pluriactivité sous la forme d’un cumul de temps partiels choisis.
Pour les entreprises qui font appel au temps partagé, cette mesure leur apporte
– flexibilité : le salarié rejoint ponctuellement l’entreprise, d’une journée par semaine à quelques jours par mois,
– une haute expertise : le professionnel à temps partagé est un professionnel aguerri, doté d’une expérience qualifiée en entreprise·s,
– et une maîtrise des coûts : l’entreprise module, selon ses besoins, le recours au personnel à temps partagé.
Pour les dirigeants, le temps partagé est un levier de croissance qui apporte une véritable ‘bouffée d’oxygène’ à leur entreprise.
Pourquoi ?
Les entreprises qui font appel au temps partagé évitent ainsi le processus fastidieux du recrutement : annonce, pré-sélection, entretiens, choix final, ainsi que les contraintes administratives et juridiques qui l’accompagne. Elles évitent également le risque de se tromper de candidat.
Facteur de croissance, le temps partagé engendre aussi une transmission de connaissances et de compétences auprès du dirigeant ou du personnel de l’entreprise.
Quels avantages ?
L’entreprise bénéficie d’un salarié autonome, polyvalent, adaptable et réactif.
En le faisant intervenir ponctuellement, un regard neuf est porté sur son organisation car le professionnel à temps partagé est à la fois ‘interne’ et ‘externe’. Il a un recul intéressant en matière de ‘bonnes pratiques’. D’ailleurs il fait souvent office de consultant. Une autre forme de dialogue avec la direction s’instaure, en tant que salarié qui ne lui est pas directement subordonné.
Pour les territoires, le temps partagé permet d’augmenter leur attractivité car cette formule souple d’emploi peut résoudre certaines problématiques de recrutement auxquels ils sont quelquefois confrontés.
Quel avenir pour le temps partagé ?
Des acteurs autour de cette forme d’emploi se sont structurés. Aujourd’hui les groupements d’employeurs, associations et entreprises de travail à temps partagé sont visibles des partenaires économiques. Ils travaillent encore à promouvoir cette mesure, comme le fait aussi le gouvernement.
Un portail du temps partagé, une semaine du temps partagé, un salon du temps partagé, et même un label professionnel prouvent que ce dispositif s’est professionnalisé autour d’événements, d’un réseau et de relais d’informations.
Les entreprises auront toujours besoin d’experts pour les accompagner dans leur développement. Le temps partagé permet de louer les compétences d’un professionnel en temps réel : ‘la compétence dont j’ai besoin, à la juste quantité’.
Le temps partagé est une forme d’écologie du travail, et c’est dans l’air du temps actuellement.